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Contexte et justification du projet

La République de Guinée est située en Afrique de l’Ouest et couvre une superficie de 245.857 km². Elle est limitée à l’Ouest par l’Océan Atlantique sur près de 300 km, au Nord-Ouest par la République de Guinée Bissau, au Nord par le Sénégal et la République du Mali, à l’Est par la Côte d’Ivoire et au Sud par le Libéria et la Sierra Léone, soit 3300 km de frontières terrestres avec six pays. Sur le plan démographique, la population guinéenne est estimée en 2011 à 10.773.939 habitants. Cette population est majoritairement jeune puisque, selon les estimations du Ministère du Plan, 79,87% des guinéens n’avaient pas plus de 40 ans (MP/INS/BCR (perspectives démographiques de la Guinée), cité par l’enquête ELEP 2007). Sur le plan géo-écologique, la Guinée est constituée de quatre régions naturelles : Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée et Guinée Forestière. Le climat est caractérisé par l’alternance de deux saisons plus ou moins marquées selon les régions : la saison des pluies s’étend de mai à octobre et la saison sèche de novembre à avril. Au plan administratif, le pays est constitué en sept (7) régions administratives auxquelles s’ajoute la Zone Spéciale de Conakry.

La préfecture de Mamou est située sur les contreforts sud et sud-est du massif du Fouta Djallon. Elle couvre une superficie de 8.000 km2 et occupe une position de transition entre la Basse Guinée et l’arrière-pays continental. Avec une population de 236.326 habitants dont 51,4% femmes, sa densité est d’environ 30 habitants par km2.Sa superficie est repartie entre une commune urbaine et 13 Communes Rurales (CR), à savoir Bounliwel, Dounet, Gongorè, Kegnéko, Konkouré, Gnagara, Ourékaba, Porédaka, Saramoussaya, Soyah, Téguéreya, Timbo et Tolo. Elle est constituée de plusieurs groupes ethniques dont le plus important numériquement est le groupe de Peulh. Ensuite, viennent les Malinkés ; les soussous et suivi des forestiers. On y note également la présence de nombreux étrangers qui y résident d'où sa nomination d'une ville cosmopolite. Les populations de Mamou trouvent leurs revenus dans les activités économiques suivantes: la restauration, la gestion des structures scolaires et sanitaires, le commerce, le transport, les prestations de services, la pêche artisanale, l’agriculture, la chasse ; la cueillette des fruits et légumes, etc.Ces unités administratives sont composées de 24 quartiers et 96 districts. À la ville de Mamou se trouve aussi le Gouvernorat de la Région Administrative qui englobe les trois préfectures de Mamou, Dalaba et Pita.

Ainsi de nos jours, la principale préoccupation politique en matière de migration en guinée concerne l’émigration irrégulière en direction de l’Europe, qui a fortement augmenté dans ces dernières années, sous le double effet d’une croissance économique anémique et de la désintégration de la structure étatique libyenne qui faisait en partie barrage à l’émigration des guinéens. Ainsi, en 2016, les Guinéens étaient la première nationalité identifiée parmi les arrivées irrégulières en Espagne, la troisième parmi les arrivées en Italie. En 2016, 20% des guinéens identifiés en situation irrégulière étaient des mineurs et 7% étaient des femmes. Selon une enquête réalisée par l’OIM, les jeunes expliquent l’émigration irrégulière par la pauvreté (88%) et le chômage (80%) l’influence d’autres jeunes et l’insécurité sont cités comme des facteurs d’émigration par moins de (10%) des jeunes. Deux caractéristiques de l’émigration irrégulière font qu’elles sont un « phénomène concurrentiel » et que les familles poussent souvent les migrants irréguliers au départ. Cette dernière caractéristique fait écho à l’idée courante en guinée que « l’enfant doit aller chercher son propre bonheur ». Les familles n’hésiteraient parfois pas à hypothéquer ses biens pour rassembler des fonds nécessaires à l’émigration. En effet, les migrants peuvent dépenser de 5 millions à 20 millions de francs guinéens (500 à 2000 euros)pour se rendre au Maghreb. Les migrants irréguliers identifiés dans le cadre de ce profil migratoire indique avoir dépensé plus de 1000 euros pour atteindre l’Europe. Malgré ce rôle de la famille dans les départs, 70% des ménages interrogés par l’OIM déclarent considérer l’émigration irrégulière de façon défavorable, en citant parmi ces conséquences les pertes de vies humaines (80%) et le manque de main d’œuvre (66%). De ce point de vue, il est à noter que la moyenne guinée et la haute guinée sont les principales régions d’origine des migrants irréguliers. La moyenne guinée est la source traditionnelle d’émigration irrégulière : elle n’a pas de mines, relativement peu de cultures agricoles, et le fait qu’elle soit le bastion de l’opposition pourraient également jouer un rôle mineur. Mamou en moyenne guinée, est l’une des régions de départ les plus fréquentes, à la fois pour les jeunes de Mamou et aussi par ce qu’elle est un carrefour de l’émigration irrégulière.

Pour réduire le flux de l’émigration irrégulière dans la préfecture de Mamou, il est urgent très urgent de demander la jeunesse guinéenne surtout celle de la moyenne guinée notamment de Mamou de ne pas perdre espoir. La réussite est possible dans cette localité en mettant en valeur le peu de culture agricole. Il suffit également d’y croire en soi et de s’investir en toute confiance dans l’engagement citoyen, l’entrepreneuriat agricole, de l’élevage et l’exercice des activités génératrices de revenu pour s’auto employer et employer d’autres jeunes afin d’améliorer la croissance économique de la localité. Ce projet est intitulé « On n’est mieux ici »sera réalisé à travers des renforcements capacités, des sensibilisations, des orientations et des encadrements de jeunes sur l’entrepreneuriat agricole et engagement citoyen pour les inciter à entreprendre des activités génératrices de revenu, l’agrobusiness pour abandonner l’émigration irrégulière.

PhD Grant from Colombian Goverment.